La Respiration Buccale

La Respiration Buccale

La fonction prioritaire et vitale à la survie pour l’être humain ou tout autre être vivant est de pouvoir respirer.
La respiration comporte deux étapes : l’inspiration et l’expiration de l’oxygène par le nez, afin d’alimenter constamment les cellules en oxygène.
Il existe trois types de respiration :-Nasale.
-Buccale.
-Naso-buccale.
La respiration physiologique est la respiration purement nasale, c’est à dire par le nez.
-Rappel des structures anatomiques qui participent à la respiration nasale :
A/ Le Nez :
Ø Il comprend de l’extérieur vers l’intérieur : les narines suivie par les fosses nasales et entre les deux le vestibule.
Ø Lorsque l’air pénètre par le nez il va d’abord être filtré par les poils situés au niveau du vestibule, puis arrive au niveau des fosses nasales ou il va être réchauffé, humidifié et filtré une deuxième fois.
B/ Le Pharynx :
Ø Il s’agit d’un conduit de 13cm de long, qui relie le nez aux poumons.
Ø Il est divisé en trois parties :
1/-Le Naso-pharynx ou le rhino-pharynx en relation avec la cavité nasale.
2/-L’oro-pharynx en relation avec la cavité buccale.
3/-Le Laryngo-pharynx en relation avec le larynx.
Remarque : L’orifice pour relier la cavité nasale au naso-pharynx est dit le: choane.
2/Définition d’un Respirateur Buccal :
Ø La cavité buccale seconde porte d’entrée pour l’oxygène. L’air pénètre par la bouche en cas de besoin plus important en oxygène (activité physique par exemple) ou en cas d’obstruction des voies aériennes supérieures.
Ø C’est un sujet qui respire par la bouche, c’est à dire une respiration pathologique due à une obstruction nasale.
3/Dépistage d’une Respiration Buccale :
A/-L’anamnèse :
Ø Respirez-vous par le nez ou par la bouche?
Ø Sensation d’un nez bouché en permanence?
Ø Vous mouchez vous souvent?
Ø Ronflez-vous la nuit ?
Ø buvez-vous de l’eau la nuit?
Ø Avez-vous des antécédents pathologiques chroniques des voies respiratoires : angines, rhinites, rhumes, écoulements narinaires des allergies à répétitions?
Ø Pratiquez-vous des interpositions digitales, objets…..?
B/Examen Clinique:
B/1-Signes exo-buccals :
Ø Le faciès adénoïdien (face longue).
Ø La bouche béante, avec des lèvres sèches et absences de stomion.
Ø Pale, fatigué.
Ø Un petit nez, pincé avec des narines étroites orientées vers le haut.
Ø La tête avancée vers l’avant avec brièveté du cou.

B/2-Signes endo-buccals :
Ø Le maxillaire supérieur est étroit.
Ø Le palais est profond (ogival), ce qui refoule les fosses nasales vers le haut et diminue ainsi son volume.
Ø L’arcade supérieure a une forme de V, étroite.
B/3-Signes dentaires :
Ø Un articulé inversé postérieur uni ou bilatéral.
l’endognathie du maxillaire supérieur
Articulé inversé antérieur lorsque la langue a une position basse et antérieure.
Ø Des malpositions antérieures dues à l’endognathie du maxillaire supérieur.
B/4-Signes parodontaux :
Ø Sécheresse buccale qui favorise les caries, les gingivites, et les hypertrophies gingivales
Ø Mauvaise hygiène bucco-dentaire.
B/5- Tests de perméabilités :
1/Test du miroir :
Ø Placer un miroir face à chaque orifice narinaire.
Ø Demander au patient d’expirer.
Ø Il doit se former de la buée sur le miroir, plus il y a de buée plus les voies aériennes supérieures sont libres.
2/Le réflexe narinaire :
Ø Le patient a la bouche fermée.
Ø Le praticien lui bouche le nez, à l’aide du pouce et l’index pendant une seconde.
Ø Aussitôt après les narines doivent s’ouvrir et battre.
3/Le test de ROSENTHAL :
Ø Le praticien doit bien observer le patient tout en lui prenant le pouls pendant qu’il respire.
Ø Le test est dit négatif, si après 15 cycles respiratoires le patient n’ouvre pas sa bouche et ne présentes aucun signe de fatigue ou gêne.
Ø Le test est dit positif, si le patient ouvre sa bouche ou son pouls s’accélère ou bien il devient rouge.
4/L’observation :
Ø Consiste à observer la forme et la taille des narines au cours de la respiration nasale.
Ø Chez un respirateur nasal, lors de l’inspiration le diamètre des orifices narinaires diminuent et augmentent lors de l’expiration ;alors que dans le cadre d’une respiration buccale le diamètre reste identique aussi bien lors de l’inspiration que l’expiration signes d’une obstruction nasale.
B/6-L’examen des amygdales :
Ø Les amygdales : organes lympho-épithéliaux.
Ø Il existe deux types d’amygdales pouvant provoquer l’obstruction des voies aériennes supérieures :
1/Les amygdales pharyngées ou végétations adénoïdes :
Ø Impaires, situées sur le toit du naso-pharynx.
Ø Pour les examiner, à l’aide d’un miroir légèrement réchauffé introduit derrière la luette (rhinoscopie postérieure).permet de visualiser également les choanes.
2/Les amygdales palatines :
Ø Paires, situées entre le pilier antérieur et postérieur du voile du palais.
Ø Pour les examiner, demander au patient de dire Ah…ou à l’aide d’un abaisse langue.
Ø A l’état normal, ils doivent avoir une couleur rose pale, humide et luisante.
Ø Au cour des premières années de développement de l’enfant, on peut observer une hyperplasie des amygdales, ceci ne doit pas être perçu comme étant l’expression d’une inflammation mais plutôt une fonction de défense de l’enfant contre les substances agressives.
B/7-Position de la langue :
Ø Dans le cadre d’une respiration buccale, la langue peut avoir deux types de position :
1/Type 1 :
Ø La langue a une position basse et protrusive.
Ø Cette position s’accompagne d’un articulé inversé antérieur et d’une classe 3 squelettique.
Ø Cette position est due en générale à l’hyperplasie des amygdales palatines poussent la langue vers l’avant.
2/ Type 2 :
Ø La langue a une position basse et reculée.
Ø Cette position s’accompagne d’une classe 2 squelettique.
B/8-Signes radiologiques :
Ø Sur une Norma Latéralis, on peut observer l’hyperplasie des végétations adénoïdes ainsi que des amygdales palatines.
Ø Sur une norma-frontalis on peut observer une déviation de la cloison nasale ainsi qu’une hyperplasie des cornets.
B/9-Les signes phonétiques :
Ø Parfois on peut observer des troubles dans le sons des phonèmes, cela est du à l’obstruction des cavités nasales ; la muqueuse olfactive située sous l’ethmoïde ne donne plus les résonances.
C/Les analyses céphalométriques :
A/L’analyse de MAC-NAMARA :
Ø Cette analyse permet de mesurer la largeur du pharynx supérieur et inférieur, naso-pharynx et oro-pharynx respectivement.
A/1-La largeur du pharynx supérieur :
Ø Il mesure la distance située entre: le point le plus proche du mur pharyngé postérieur et le point passant par la ligne postérieure du palais mou.
A/2-La largeur du pharynx inférieur :
Ø Il mesure la distance située entre : le point d’intersection du bord postérieur de la face dorsale de la langue avec le bord inférieur de la mandibule, jusqu’au point le plus proche du mur pharyngé postérieur.
Ø Si cette distance est trop augmentée par rapport à la normale, on en déduit que la langue a une position protrusive (antérieure).
B/L’analyse de BACON :
Ø Bacon a utilisé les points suivants : BA, ENP, H.
Ø H : représente le point le plus antérieur du tissu mou pharyngien sur une ligne reliant BA-ENP.
B/1-La distance BA-ENP : (47,8 +/ – 3,8mm)
Caractérise la dimension du pharynx osseux.
B/2-La distance BA-H : (20,7 +/- 2,5mm)
Correspond à la profondeur du tissu mou situé en face du basion.
B/3-La distance H-ENP : (27,1 +/- 3,5mm)
Correspond à l’ouverture de la voie aérienne sur la ligne BA-ENP.
B/4-SP : (38,7 +/- 3,2mm)
Correspond à la longueur du voile du palais.
Analyse de Bacon

C/L’analyse de Rocky mountain data système RMDS d’après POOP :
Ø Les points utilisés sont : ENP, BA, S, PTV, AD, AD1, AD2.
Ø AD1 : Représente le point d’intersection de la limite antérieure du tissu adénoïdien avec la ligne ENP-BA.
Ø AD2 : Représente le point d’intersection de la limite antérieure du tissu adénoïdien avec la perpendiculaire BA-S en passant par l’ENP.
Ø AD : Représente le point d’intersection de la limite antérieure du tissu adénoïdien avec la perpendiculaire passant par le PTV, 5mm au dessus de l’ENP.
C/1-La distance ENP-AD1 :
-D’après Linder-Aronson.
-Tracé une ligne reliant l’ENP-BA et calculer la distance ENP-AD1.
  6ans
16ans
Garçons
20,66
(5,5mm)
26,48
(5,45mm)
Filles
14,74
(5,69mm)
26,32
(4,28mm)

C/2-La distance ENP-AD2 :
- D’après Linder-Aronson.
- Tracé une ligne reliant BA-S, repérer l’ENP puis tracer une deuxième ligne passant par l’ENP et perpendiculaire à la ligne BA-S,enfin calculer la distance ENP-AD2.
  6ans
16ans
Garçons
K 15,89
(3,53mm)
22,44
(4,26mm)
Filles
14,93
(3,52mm)
21,78
(4,67mm)
C/3-La distance PTV-AD :
- D’après Ricketts.
-Tracé une ligne passant par le centre de la fente ptérygo-maxillaire (PTV), repérer l’ENP puis tracé une ligne passant par AD et perpendiculaire au PTV 5mm au dessus de l’ENP.
  6ans
16ans
Garçons
7,07
(3,84mm)
14,59
(6,1mm)
Filles
7,02
(3,87mm)
14,56
(4,7mm)

4/Les Etiologies d’une Respiration Buccale:
Ø Chez le nouveau né: imperforation choane bilatérale (détresse respiratoire).
Ø Chez le nourrisson:coryza, corps étranger, hyperplasie des végétations adénoïdes…
Ø Chez l’enfant et l’adulte:
-Cavité nasale étroite.
-Déformation nasale congénitale.
-Traumatisme (déviation de la cloison nasale).
-Cornet inférieur enflammé ou hyper développé.
-Parois nasales pincées ou comprimées.
-Phénomènes infectieux et allergiques répétés.
(Rhinites, rhinopathies, rhinorrées, polype naso-sinusien, fibrome naso-pharingé).
5/Les Conséquences d’une Respiration Buccale:
Ø Sur la Croissance Faciale:
-Les conséquences sur la croissance sont maximales à l’adolescence et irréversible.
-La mandibule a une position basse entraînant la langue avec elle, pour permettre le passage de l’air, ce qui va provoquer le déséquilibre du couloir de château ; la langue ne stimule plus la croissance du maxillaire supérieure donnant par la suite une endognathie du maxillaire supérieure avec un palais creux, ogival ainsi qu’une position verticale ou palato version des incisives supérieures et un articulé inversé postérieur uni ou bilatérale.
-La dimension verticale est également augmentée.
-La position basse est protrusive de la langue favorise le prognathisme mandibulaire (classe 3) ainsi que la proalvéolie des incisives inférieures (articulé inversé antérieurement).
-La position basse et rétracté de la langue favorise le rétrognathisme mandibulaire (classe2).
Ø Sur les Muscles:
-Du fait que la mandibule a une position basse quasi constante les muscles abaisseurs seront hypertoniques, et les muscles élévateurs seront hypotoniques de même pour les orbiculaires des lèvres ainsi que les dilatateurs des narines.
Ø Sur la Posture:
-La posture cranio-rachidienne est également perturbée par le fait que le sujet a tendance à projeter sa tête vers l’avant afin d’augmenter l’espace respiratoire ce qui a pour conséquence une brièveté du cou.
Ø Cardio-vasculaires :
-Le débit d’air qui rentre est insuffisant, ce qui entraîne une augmentation de l’activité cardiaque, ce qui à long terme peut avoir des répercutions sur le cœur de même que les cellules sont sous alimenté en oxygène.
Ø Neurologiques :
-Manque d’assiduité scolaire, des maux de tête, des migraines, trouble d’attitude diurne, fatigue…
6/Traitement :
Ø Le but du traitement est de redonner au malade une respiration naso-nasale c’est ta dire physiologique, 24 heure sur 24, aussi bien au repos qu’a l’effort.
Ø Le traitement doit impérativement suivre les étapes suivantes :
A/Thérapeutique fonctionnelle
A/1- Non mécanique
A/2- Mécanique
a/ Myothérapie
b/ Rééducation Activateurs
B/Thérapeutique chirurgicale
A/Thérapeutique fonctionnelle :
A/1- Non mécanique :
a/ Myothérapie :
Ø Elle est définie comme étant la gymnastique des muscles masticateurs et labiaux dans le but de leur redonner une tonicité physiologique et d’améliorer leurs fonctionnements ; pour cela il faut avoir une collaboration active et volontaire du patient.
a/1-Gymnastique des propulseurs de la mandibule :
-Cet exercice permet de traiter la rétrognathie mandibulaire.
- Faire avancer la mandibule volontairement et lentement le plus loin possible et la maintenir dans cette position pendant 10 secondes.
-Répéter l’exercice 10 fois.
a/2-Gymnastique des orbiculaires des lèvres :
a/2-1-Exercices transversaux :
-Consiste à rapprocher les commissures l’une de l’autre, tandis que deux doigts s’opposent à ce mouvement par une légère traction dirigée en dehors.
a/2-2-Exercices verticaux :
-Consiste à placer entre les deux lèvres un disque métallique de 3-4cm de longueur et de 2-3mm d’épaisseur et le maintenir horizontale pendant 1minute, le disque tend à tomber mais la pression des lèvres si opposent.
-Au fur et à mesure augmenter la durée ou le poids du disque.

a/3-Gymnastique de la lèvre inférieure atonique :
-Cet exercice va permettre de tonifier la lèvre inférieure, d’étirer le sillon labio- mentonnier, et propulser la mandibule.
-Faire monter la lèvre inférieure le plus haut possible sur la lèvre supérieure et l’appuyer fortement pendant 3 à 5secondes.
-Répéter 10 fois l’exercice.
a/4-Gymnastique de la lèvre supérieure atonique :
-Le patient doit maintenir sa lèvre inférieure avec ses doigts le plus bas possible, tout en essayant de fermer sa bouche avec sa seule lèvre supérieure en là descendant le plus bas possible.
-Répéter l’exercice 10 fois pendant 3 à 5 secondes.
Remarque :
Ø L’utilisation d’instruments à musique telle que la flûte, la trompette, la clarinette, constitue un excellent moyen permettant de tonifier la musculature labiale; ainsi d’une façon ludique l’enfant pourra réaliser ses exercices.
b/ La rééducation :
Ø A la différence de la myothérapie qui doit être poursuivie toute la vie, la rééducation consiste à changer le processus nerveux de commande (c’est à dire faire travailler le système nerveux central), les résultats acquis seront définitifs une fois que le circuit normal aura été rétabli.
Ø La rééducation ne peut être entreprise qu’avant l’engrammation cérébral (8-10ans).
Ø La participation des parents joue un rôle très important dans le pronostic, ils doivent s’assurer que leur enfant a fait ses exercices au minimum trois par jour pendant cinq minutes.
b/1-Le mouchage :
-Consiste à réapprendre à l’enfant à se moucher, ce qui est relativement facile.
b/2-La prise de conscience :
b/2-1-L’expiration nasale :
-Demander à l’enfant de souffler sur une bougie et de l’éteindre.
-De faire vaciller une flamme sans l’éteindre.
-De souffler sur une balle de ping-pong en la faisant avancer.
-De faire de la buée sur un miroir.
b/2-2-L’inspiration nasale :
-Demander à l’enfant de maintenir une feuille de cigarette sous le nez sans la faire tomber le plus longtemps possible.
b/3-La ventilation uninarinaire :
-Consiste à inspirer et expirer alternativement par chaque narine.
-Demander au patient d’appuyer le pouce droit sur la narine gauche et d’inspirer par la narine droite restée ouverte.
- Placer l’index sur la narine droite et expirer par la narine gauche, puis ré-inspirer par la même narine (gauche).
-refaire les mêmes exercices plusieurs fois.
b/4-La sirène :
-Demander au patient de prendre une forte inspiration binarinaire, d’expirer par une narine et d’obturer son homologue.
-Répéter l’exercice 5 fois.
b/5-L’arrière nez :
-Consiste à vider les fosses nasales par l’arrière nez (mouchage postérieur).
-Pour cela demander au patient de balayer son palais par la pointe de sa langue d’avant en arrière jusqu’à la luette puis refaire la même chose dans le sens inverse ou de plaquer sa langue contre le planché buccal et faire des crissements le plus fort possible.
b/6-La ventilation diaphragmatique :
-Demander au patient d’accompagner l’inspiration d’un mouvement du diaphragme (gonflement du ventre).qui a pour but de favoriser l’inspiration physiologique.
-Refaire l’exercice trois fois.
b/7-L’effort :
-A ce stade le sujet doit à une ventilation nasale mais lente, pour la développer il est indiqué de pratiquer un certain nombre de mouvement de flexion et d’extension des membres supérieures.
-1/Lever les deux bras vers le haut.
-2/Un bras vers le haut, un bras vers le bas et vice versa.
-3/Les bras horizontaux, et réaliser des mouvements de rotation des mains.
Remarque :
Ø Tout ces exercices doivent être réalisés devant une fenêtre grande ouverte, en présence d’un courant d’air.
Ø La ventilation uninarinaire, la sirène ainsi que l’arrière nez: favorisent la vidange des fosses nasales qui peuvent être la cause d’une obstruction.
c/La plaque vestibulaire :
Ø Il s’agit d’une plaque insérée en bouche munie de grand pertuis au départ puis au fur et à mesure on va réduire le diamètre de ces pertuis pour favoriser la respiration nasale.
A/2-Le traitement mécanique :
Les activateurs :
Ø Sont définis comme étant des dispositifs amovibles utilisant des forces intrinsèques.
1/Le disjoncteur à vérin (quadrupède) :
Ø Il s’agit d’un dispositif orthopédique utilisé pour traiter l’endognathie du maxillaire supérieure (et par conséquent l’articulé inversé postérieur).
Ø Comporte quatre bagues ajustées sur les premières molaires ainsi que les première prémolaires, ces dernières sont reliées à un vérin par de la résine.
Ø Ce dispositif va permettre l’éclatement de la suture intermaxillaire et ne peut être utilisé que dans la période du pic de croissance.
Ø L’activation se fera toutes les 12 heures à l’aide d’une clef d’avant en arrière.
Ø Dés qu’il y a apparition de diastèmes entre les incisives antérieure ou contact entre les cuspides primaires, on n’arrête l’activation et on place un fil de laiton.
Ø Attendre 45 jours, enlever le dispositif de la bouche, prendre une empreinte pour réaliser une plaque de maintien qui va permettre la cicatrisation de la suture et empêcher la récidive.
Ø Il existe également le Quadhélix de Ricketts qui permet de traiter l’endoalvéolie maxillaire.
2/ Le monobloc de ROBIN :
Ø Crée en 1903 par Pierre Robin.
Ø Robin l’a crée dans le but d’améliorer la respiration dans le cas de glossoptose (chute de la langue vers l’arrière) en ouvrant l’orifice pharyngé.
Ø Permet de traiter également la rétrognathie mandibulaire.
Ø Doit être porté la nuit ainsi que quelques heures pendant la journée.
Ø Il est constitué d’une plaque palatine avec une ouverture en avant où va venir se loger la langue, ainsi que l’empreinte des dents inférieures qui va obliger le sujet à faire avancer sa mandibule et donc traiter la rétrognthie inférieure.
3/ Le Bionator de Balters :
Ø Il existe trois types de bionator :
Le type 1 :
-Stimule la langue vers l’avant, donc traite la rétrognathie mandibulaire.
Le type 2 :
-Corrige la position basse et antérieure de la langue, donc traite la prognathie mandibulaire.
Le type 3 :
-Empêche l’interposition linguale et donc l’inclusion
4/ L’activateur d’ANDRESSEN :
Ø Il s’agit d’une variante du monobloc de robin.
Ø Il existe deux types :
Le type 1 :
-Utilisé pour corriger la classe 2 ; il est construit à partir d’une position de propulsion mandibulaire.
Le type 2 :
-Utilisé pour corriger la classe 3 ; il est construit à partir d’une position de rétropulsion de la mandibule.
5/ L’activateur de FRANKEL :
Ø Permet de traiter la rétrognathie mandibulaire et de stabiliser les résultats obtenus.
6/ Château trois pièces :
Ø Permet de traiter la rétrognathie mandibulaire, grâce à l’arceau situé antérieurement qui oblige le sujet à faire avancer sa mandibule.
La rééducation de la langue :
Ø La perle de tucat :
Il s’agit d’une plaque palatine munie d’une perle qui tourne sur son axe, incitant la langue à venir y jouer ce qui va permettre de redonner à la langue sa position physiologique (haute dont la pointe est en contact avec la papille inter incisif).
Ø La grille anti-langue :
Il s’agit d’un écran vestibulaire en plastique empêchant l’interposition de la langue.
Ø Pour la succion du pouce ainsi que l’onychophagie, ont peut mettre sur le doigt de l’enfant une substance amère ou lui placer l’anneau de Swinehart.
B/ La Thérapeutique Chirurgicale :
1/ L’Amygdalectomie :
Ø C’est l’ablation des amygdales palatines.
2/Adénoïdectomie :
Ø C’est l’ablation des végétations adénoïdes.
3/Turbinéctomie :
Ø Représente l’exérèse d’un cornet des fosses nasales, en générale c’est le cornet inférieur.
4/Polypectomie :
Ø En cas de polype naso-sinusien.
Ø La respiration est la contrainte physiologique primordiale par rapport aux autres fonctions. Elle est comme la prise en compte de la pesanteur dans la posture de l’individu, c’est dire son importance.
Ø L’orthodontiste doit être capable de dépister cette dyskinésie, tout en étant capable de la traiter.
8/Bibliographie :
Ø F.BASSIGNY/ Manuel D’orthopédie Dento-faciale/2 édition/page86, 87.
Ø Atlas D’Orthopédie Dento-faciale/page83, 84, 160, 161,162, 163, 164.
Ø M.LANGLADE/Diagnostic Orthodontique/ page:38,39.
Ø H.BECKER, HH NAUMANN/Précis D’OTO-RHINO Laryngologie/page:311, 328, 331, 336, 369.
Ø A.CHAUVOIS,M.FOURNIER,F.GIRADIN/Rééducation des Fonctions dans la Thérapeutique Orthodontique (édition SID)/page28, 172, 173, 174, 175, 176, 177, 178.
Ø M.CHATEAU/Orthopédie Dento-faciale (Château 2 édition)page94,95,96,98,99,128,219,220,221,246,247.
Ø Ems odontologie tome5, ATTIA.A, FAVOT.P, MASSONI.M, Examen de la lumière pharyngée par la téléradiographie, édition techniques encyclopédie médecine chirurgie (paris-France) stomatologie odontologie, 23-456-a10, 1993, 12p.
Ø Ems Odontologie tome5, CANONI.P, FALANGA.HJ, GALLM et SALVADORI.A, Appereils amovibles à action orthodontique, encyclopédie médecine chirurgie (ELSEVIER, PARIS), Odontologie-stomatologie, 23_493-a-10, 1998, 17p.

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